Le Commerce Equitable

Nous avons assisté Phil et moi à un spectacle fait de petites scénettes sur la rencontre de deux jeunes citadins avec des paysants, producteurs et artisans des métiers de bouche.
Nous ne gardons pas un souvenir impérissable de ce spectacle mais il nous a interpellé sur le contenu de nos assiettes. Il est vrai que nous fréquentons pas mal de gens sensibilisés à ce genre de problème.

Tifenn Hervouët (et oui une bretonne !) et Frédéric Gana ont silloné la France du 28 mars au 28 septembre 2005 à la rencontre de plus de 80 paysans, producteurs et artisans des métiers de vouche qui exercent leur activité dans le respect de l'environnement et de la dignité humaine.
Cette initiative personnelle, voyage initiatique à la recherche du lien entretenu entre l'homme et la terre, leur a permis d'appréhender la réalité d'une agriculture naturelle et respectueuse de la biodiversité, des écosystèmes et du devenir humain.

Après un hiver de digestion ils sont retouréns durant l'été 2006 sur les traces de leur premier voyage pour restituer le fruit de leurs rencontres, dans les fermes, les associations, les festivals, les lycées agricoles etc...

Ils ont un site que je vous invite à visiter : http://www.cheminfaisant2005.net.

Nous devons nous interroger et être prudent sur ce que nous mangeons, sur la provenance de nos aliments, les méthodes de cultures et d'élevage ainsi que les conditions de vie des paysans.

José Bové est peut être parfois extrémiste mais s'il avait raison ?

Comments

[Franck]

Le titre de l'article me trouble.

Pour moi le commerce équitable est fait pour permettre aux paysans des pays en voie de développement de voir le produit de leur travail non pas payé au cours officiel qui ne tient pas compte des aides publics dont bénéficient nos paysans, mais plus cher afin que l'argent supplémentaire reçu serve à la communauté. Construction d'école etc ...
Serions nous bientôt prêt à faire de l'équitable en Europe sous prétexte que nos paysans re-découvrent l'écologie et l'amour du travail bien fait.
Il est vrai que vu ce que gagnent certains paysans en France et ce malgrès les aides public, nous sommes proche de l'intervention humanitaire.

Pour revenir à ce que dit Phil, mon problème avec le charmant fumeur de pipe qu'est José Bové, c'est la confusion de son message. Pour m'expliquer, je pense que José en voulant s'occuper de toute la planète à diluer son message d'origine et que la place nationale qu'il a un peu laisser tomber pour un message plus inter-nationale n'a pas été reprise.

[Phil]

Juste un mot pour préciser : la comédienne du spectacle disait lors de la discussion qui a suivi, que des paysans arrivés dans le métier dans les années 1950 et persuadés que la mécanisation, les engrais, et les produits divers et variés allaient mener le monde vers un avenir meilleur ont réféléchi dans les années 1980-90 et ont vu les dégâts du remembrement, les algues vertes et toutes les saloperies que l'agriculture "moderne" a produit en l'espace de 50 ans. Ils se sont alors dit que finalement, une vache qui broute de l'herbe l'été dans une prairie, c'est pas plus mal qu'une vache nourrie au tourteau de maïs ou de soja. Bref, ils se sont rendu compte que l'agriculture marche sur la tête. L'agriculture MODERNE, s'entend, celle qui est sponsorisée par les labos des multinationales de l'agro-alimentaire. Donc, Bové a peut-être tort, il a peut-être raison, mais quand c'est l'industrie agro-alimentaire qui crie sur tous les toits que les OGM c'est l'avenir, on peut se poser quelques questions...