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Le blog de Martine
3 janvier 2007

Musée Rodin

Aujourd'hui mon Chéri et moi avons décidé d'aller visiter le Musée Rodin (79 rue de Varenne Paris 7è).

Je connais ce musée qui regroupe les sculptures de cet homme de génie ainsi qu'une quinzaine d'un autre génie, moins connu, Camille Claudel. Je vous ai déjà parlé d'elle car elle m'a profondément marquée.

Cette promenade vous vaut maintenant un petit article rédigé à 4 mains et quelques photos.

Donc comme je vous le disais mon Chéri et moi partîmes d'un pas léger sur Paris. Le temps n'était pas trop mauvais, nous étions bien chaussés et bien vêtus. Nous prîmes le train pour Paris, puis le métro et nous voilà au métro Varenne. Pas dur de trouver le musée, c'est indiqué !

Nous entrons et prenons deux billets pour la collection permanente (l'autre c'était les dessins érotiques de Rodin). Mais un petit historique s'impose :

Construit entre 1728 et 1730 par Jean Aubert, le futur architecte des fastueuses écuries du château de Chantilly, l'hôtel fut commandé par Abraham Peyrenc de Moras, perruquier enrichi dans la spéculation sur le papier monnaie.

En 1730, l'hôtel se signalait par son faste et son raffinement. Peyrenc de Moras cependant n'en profita guère, puisqu'il mourut en 1732. Sa veuve le loua ensuite à la duchesse du Maine, belle-fille de Louis XIV, jusqu'à la mort de celle-ci en 1753. Le domaine fut alors vendu au maréchal de Biron, le héros de la bataille de Fontenoy ; il en portera désormais le nom. Biron changea peu l'ordonnancement du bâtiment, mais remodela complètement le parc; il en fit l'un des plus beaux de Paris.

A la mort du maréchal de Biron en 1788, le domaine échut à son neveu, le duc de Lauzun qui fut guillotiné en 1793.

l fut cédé en 1820 à la Société du Sacré-Coeur de Jésus, fondée en 1804 par la mère Sophie Barat, et vouée à l'éducation des jeunes filles de l'aristocratie et de la bonne société. La vie y était dure et austère, et Marie D'Agoult, l'égérie de Frantz Liszt, raconte l'ordinaire des pensionnaires se levant à 6 heures, vivant sans chauffage et se lavant à l'eau froide. La mère Sophie Barat chassant tout luxe de l'hôtel fit enlever tous les éléments superflus, boiseries, miroirs, ferronneries et peintures. Un peu plus tard, en 1875-1876, la chapelle, servant aujourd'hui de salle pour les expositions temporaires, était construite par l'architecte Lisch. L'hôtel connaissait là les heures les plus noires de son histoire et, en 1905, confisqué en application des lois de séparation entre l'Eglise et l'Etat, il n'apparaissait plus que comme une carcasse vide entourée d'un parc à l'abandon.

Bien que promis à la démolition, l'hôtel put abriter provisoirement un nombre impressionnant d'artistes : Jean Cocteau, Henri Matisse, l'acteur de Max, Isadora Duncan qui avait son école de danse dans un bâtiment aujourd'hui détruit, situé dans la cour d'honneur, et Rodin qui, sur les conseils de Rainer-Maria Rilke, s'installa en 1908 dans l'enfilade des salons sud. Bien que continuant d'habiter et de travailler à la villa des Brillants de Meudon, Rodin fut séduit par la beauté de l'hôtel et le charme sauvage du parc; il y amassa ses oeuvres, couvrit les murs de ses dessins, peupla le parc de ses antiques gréco-romains ; il y reçut nombre de personnalités, surveillé par la terrible duchesse de Choiseul.

Voilà pour votre culture ! Pour en savoir plus, voyez ici

Nous nous sommes promenés pendant plus de 2 heures dans cet hôtel qui, il faut bien le dire, est un peu "miteux". Il aurait besoin d'une bonne restauration. Mais quel enchantement devant ces sculptures. Quels génies que Auguste Rodin et Camille Claudel qui sculptaient quasi à l'identique. L'un et l'autre aimaient le corps humain et étaient extrêmement sensuels.
Il n'est pas étonnant qu'à l'époque beaucoup de leurs oeuvres furent refusées car trop réalistes. Le 19e n'aimait pas les nus provoquants (selon l'esprit du temps) qui ne respectaient pas le strict cadre d'un art prude et sans doute trop hypocrite.

Nous vous laissons maintenant visiter l'album photos qui parle de lui-même.

Nous avons terminé notre visite par le jardin où nous avons admiré le Penseur, les Bourgeois de Calais, la Porte de l'Enfer et tant d'autres merveilles.

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Commentaires
M
Pourquoi ? Nous on n'en a pas besoin !!!
F
Ha que je regrette de ne pas avoir pu aller avec vous, les crapauds avaient rendez-vous chez l'orthodontiste. Par contre vous faites bien un peu faux cul tous les deux ....<br /> <br /> "Nous entrons et prenons deux billets pour la collection permanente (l'autre c'était les dessins érotiques de Rodin)"<br /> <br /> Il fallait aller voir les dessins érotiques !!!
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