Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Martine
4 janvier 2007

Putes

Il y a quelques semaines, l'Angleterre tremblait suite aux 5 meurtres de prostituées à Ipswich. Depuis, les feux de l'actualité se sont focalisés ailleurs, Ipswich est retourné dans l'oubli et tout va bien pour les putes du monde entier. Enfin, bon... presque.

Parce que quand même, une prostituée est tuée en moyenne tous les deux mois en Grande Bretagne. Cela ne bat pas les statistiques des femmes qui meurent suite aux coups de leurs maris et compagnons, ni les chiffres à établir sur la prostitution conjuguale, mais là n'est pas le propos. Le propos, c'est les putes : celles que l'on ne regrette pas quand elles disparaissent, celles qui forcément doivent expier, celles qui ne font pas "ça" par hasard, etc.

Le propos, c'est les femmes qui se vendent dans la rue et qui doivent bien s'attendre à risquer leur vie pour avoir CHOISI un tel métier.

1. Le propos vous choque ? Vous ne considérez pas ces salopes, ces putes, ces trous à bite comme cela ? Parlez-en à vos élus alors ! Parcequ'eux ne s'embarassent pas de considérations particulières pour les placer dans les endroits les plus dangereux afin qu'elles se consacrent à une activité sensuelle et érotique du meilleur goût.

Chasser les femmes de la rue, là où il y a du passage, là où il y a du contrôle, on voit ça en Grande Bretagne mais aussi en France, c'est les faire changer de métier ? Elle deviennent bien sûr secrétaires ou ramasseuses de poubelles, c'est évident. Les vicieuses qui persistent à rester putes sont évidemment ravies d'exercer leur vice dans des zones industrielles où plus rien n'est sous contrôle. Et imaginez un instant qu'on agresse une de ces nymphomanes ? Etant donné la politique d'exclusion et d'agression policière systématique envers elles, pensez-vous qu'elle ira porter plainte ?

2. Le propos ne vous choque pas ?

Vous pensez sans doute que ces femmes ont réellement choisi de se faire tringler par le tout-venant parce qu'elles ont ça dans le sang. Détrompez-vous, la plupart des prostituées se vendent pour payer quelque chose, une addiction : l'héroïne, le crack ou un loyer. C'est con, hein ? Sacré drogue, le loyer ! En Angleterre (un autre monde), 98 % des prostituées souffrent d'un problème de toxicomanie. Mais on considère la toxicomanie comme une déchéance et non comme une maladie.

Payer le loyer en vendant son cul est une autre forme de maladie, mais qui s'en soucie ?

Activité brutale dans un monde brutal, la prostitution est réélle, évidente, établie. La charrier vers des zones où le droit n'existe pas est un non-sens. Il faut au contraire que les médecins fassent des ordonnances pour donner aux accrocs la drogue dont elles ont besoin. Il faut que des services sociaux dignes de ce nom les prennent en charge. Il  suffirait que les autorités soient bienveillantes...

Au lieu de quoi les femmes d'Ipswich sont allées travailler dans une zone industrielle peu fréquentée la nuit.

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Tu as bien raison et il serait temps que notre gouvernement se penchent sur les difficultés de nos étudiants à étudier et à vivre. A suggérer aux candidats, non ?
F
Tu peux y ajouter les étudiantes (et étudiants) qui de plus en plus on recours à ce système pour pouvoir payer leurs études, et surtout leur logement et les frais de plus en plus élevés des facs.
Le blog de Martine
Publicité
Le blog de Martine
Archives
Newsletter
Publicité