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Le blog de Martine
6 février 2007

Charles Brunier

Je suppose que tout comme moi vous ne connaissez pas Charles Brunier. C'est un ancien forçat, dont Henri Charrière, s'est inspiré, en grande partie,  de l'histoire pour écrire Papillon, et qui est  décédé il y a quelques jours dans une maison de retraite à Domont à l'âge de 106 ans. Il était très doux, très seul, assis dans son fauteuil roulant les yeux toujours fermés mais ne dormant pas. Revivait-il ces années de bagne ?

Ancien forçat, il avait demandé sa réhabilitation en 1967 afin de pouvoir épouser la femme qu'il aimait.

Charles Brunier est né le 31 mai 1901 à Paris. Il combat en Syrie lors de la première guerre mondiale. Il est condamné en 1923 aux travaux forcés à perpétuité pour le meurtre  d'un souteneur et envoyé au bagne de Guyane, à l'Ile du Diable. Il s'évade plusieurs fois en 1925, 1926 et 1928. A sa troisième évasion il retourne à l'Ile du Diable et rencontre Henri Charrière avec qui il tente une nouvelle évasion en 1936.

Sa dernière évasion l'amène au Mexique où il entend l'appel du Général de Gaulle le 18 juin 1940. Il s'engage dans les Forces Françaises Libres en tant que pilote au sein du Commando Mexique. Il est chargé du repérage des sous-marins allemandes dans les Caraïbes. Ensuite il rejoint les troupe de Leclerc dans la campagne d'Afrique. Il est décoré par de Gaulle et termine la guerre au grade d'adjudant chef. A la fin du conflit, il retourne au bagne dont il ne sortira qu'en 1948 bénéficiant d'une grâce pour conduite émérite au cours des hostilité.

C'est en 1993 qu'il est accueilli à Domont dans une maison de retraite.

 En 2005 il reçoit la visite du ministre Xavier Bertrand, petit-fils de bagnard.

Il est mort dans la plus grande discrétion.


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Commentaires
B
C'est Léon Bertrand qui es allé le voir et par Xavier Bertrand.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour info: mon travail sur le sujet<br /> <br /> <br /> <br /> www.bagnedeguyane.fr
M
Je suis très émue de vos commentaires et ravie de voir que Charles Brunier ne soit pas tout à fait mort. <br /> Anne vous détenez une richesse avec cet enregistrement. Je vais l'écouter sur votre site.<br /> Amicalement à tous les deux
A
J'ai bien connu Pépère moi aussi. Il habitait dans ma rue et nous étions tout le temps fourrés chez lui. La marmaille du quartier. Depuis l'âge de quatre ans jusqu'à la majorité, Pépère a fait partie de ma vie quotidienne... Ses minutieuses maquettes de bateaux, les tortues qui rôdaient dans son jardin, sa grosse chienne Diditte, ses ragouts de hérissons... Mon frère et moi l'avions même enregistré avec un nagra qu'on nous avait prêté et j'ai près de quatre heures d'enregistrement de la vie de Pépère, racontée par soi-même !<br /> Début 2007, notre compagnie a créé un spectacle "Machina Memorialis"( http://remouleurs.com/remouleurs.php?menu=4 ) dans lequel on entend Pépère raconter sa rencontre/retrouvaille avec sa future femme (l'anecdote, splendide, serait trop longue à raconter ici). Sa voix nous accompagne donc, si singulière et touchante. On y voit aussi une photo avec quelques mioches du quartier (je dois avoir 5 ou 6 ans) et Pépère très fier, posant avec une de ses maquettes. Pépère est mort le jour de la première de ce spectacle. On porte le flambeau Charlot !<br /> <br /> Anne
D
Bonjour Martine<br /> <br /> C'est par hasard que j'ai découvert votre blog. J'habitais à côté de chez Pépère à Domont, j'ai passé une partie de mon enfance chez lui avec les copains du quartier. Il nous faisait des maquettes. Je l'ai perdu de vue en 1993 quand il est parti en maison de retraite. Mon père ne sachant pas où il était. Ma mère l'a retrouvé en 2004/2005? Elle allait le voir. Moi je n'ai pas osé. Par contre avec quelques amis de la Rue du Centre nous étions à son enterrement.<br /> <br /> Mes enfants à qui j'ai raconté son histoire (et surtout mon père qui leur narre les exploits de Pépère) le connaissent aussi maintenant.<br /> <br /> Il n'est pas mort dans notre mémoire.<br /> <br /> F. Dimattia
B
Je ne connais pas cette histoire, mais il n'y a jamais eu de "commando Mexique" dans les FFL, ou ailleurs, pendant la seconde guerre mondiale...Cela n'ôte rien au reste de l'histoire, évidemment, mais cette partie là me paraît fausse.
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